( La Plume de Fawna )
Mon bel ami,
Je n'ai d'autre pensée que votre discours qui m'a touché.
Il me tarde de vous offrir ce qu'il vous manque tant, mais hélas, je n'ai pas connaissance des raisons de vos tourments.
Pourrais-je un jour accéder à vos désir, ou devrais-je, à jamais, rester ainsi, vide de tout sentiment de votre part ?
Je me sent vide et insipide dans vos bras et je n'ose dire ou faire ce qui fait que je suis moi.
Inventer de toute pièce de votre imagination, je me demande si votre créature vous convient-elle réellement et d'après vos dires, j'en conclurais que non !
Je ne sais pourquoi je m'obstine à espérer votre amour alors que le mien disparaît. Il stagne en moi une étrange atmosphère d'incertitude... Et pourtant, je n'attend rien, ni de vous, ni de personne.
Enfermée dans ma bulle que vous aviez percé jadis, je commence à manquer d'air ! M'en donneriez-vous si j'osais demander ?
Comme à mon habitude, je marmonne quelques mots qui, pour vous, restent flou !
Qu'essayez-vous de chercher en moi, pourquoi ne cherchez-vous pas à apprécier ce qui est déjà là  ?
Dans votre obstination, vous oubliez qui je suis, mais je crois que vous ne l'avez jamais vraiment su et peut-être ne voulez-vous pas le voir !
J'essaierais toutefois, en faisant de mon mieux, de vous faire découvrir le personnage qui reste muet lorsque vous respirez !
Je suis une créature hybride, à caractère entier! Les choses me touchent profondément. Telle une lame dans le bras , l'indifférence m'assassinent puis glissent sur les parois de ma bulle! Je voudrais un jour être aussi légère qu'elle et m'envoler parmi ces nuages qui me racontent les rêves que le monde a fait et m emmènent en voyage au pays des étoiles.
Je vis pour rêver car il n y a que comme ça que je survis! Passionnée, je vis aux extrêmes mes sentiments. Poussée par ma sincérité, j'offre mon cœur à qui veut bien en prendre soin. Généreuse, ma vie n'est rien comparée à celle de ceux que j'aime.
J'aspire à un amour qui me fuit comme la peste et je commence à croire que je ne suis pas quelqu'un que l'on puisse aimer!
Ne dites rien, je ne connais que trop votre idée à ce sujet.
Je me lasse d'essayer de changer, et pourtant ,vous m êtes si cher.
Ouvrez-moi les portes de vos rêves, ne craigniez rien de moi, je resterais de velours pour vous plaire.
J'ai la crainte que ces paroles ne changeront rien et j'envie les films qui me narguent d'un amour virtuel !
Je ne serais jamais plus qu'une amie pour vous !
Vivre ou partir , souffrir ou mourir , ce sont des questions qui s'entrechoquent dans ma tête !
Non !!! Je ne me ferais pas souffrir, je n'en ais pas le droit !
Non !!! Je ne parlerais pas, mes mots sont de l'acide qui rongent les neurones de ceux qui les écoutent.
Sourde et muette, voilà ce à quoi j'aspire pour ne plus entendre la haine du monde.
J'en resterais là , mes propos s éternisent déjà bien assez pour vous , j en ais conscience! De mon ennui je vous lasse et je le regrette.
Mais voyez-vous, j’attends !
J'attends que votre cœur s'ouvre au mien comme le mien c'est ouvert au votre. Mais une fois de plus, il a saigné et aujourd'hui il est sec. Le sang séché qui le recouvre forme une nouvelle armure jusqu'au prochain coup dur !
Vous m'avez offert un respect et une honnêteté que je ne connaissais pas. Mais je connais la vie, le malheur et le détresse; je connais l'angoisse et la joie des autres.
Mais j'ignore tout de l'amour et de la vie à deux.
Je sais ce que vous pourriez dire !
Il n'empêche que je reste sur mon plongeoir, au dessus du monde !
Vu d'en haut tout semble facile, surtout pour les autres...
Bien à vous , tendrement !
Photo : Jonathan Thierry Mare
Retouche et modèle : Fawn Art ( fawn-art-prod )